Le résultat des élections du 14 mai en Turquie est encore très incertain, mais la possibilité d'une alternance vers un régime moins autoritaire et plus proche des démocraties occidentales est ouverte. Erdogan a certes marqué des points récemment, mais il a accumulé plusieurs échecs retentissants sur le long terme
Des élections peuvent-elles mettre fin à la dérive autoritaire d'un homme et assurer le retour à la démocratie ? Dans quelques jours, le 14 mai, à travers une double élection, présidentielle et législative, les électeurs turcs auront l'occasion de répondre à cette question.
Pour la première fois, en effet, depuis qu'Erdogan est arrivé au pouvoir, en 2003, le scénario de sa défaite est envisageable, sinon probable. L'opposition enfin unie derrière un homme politique âgé et qui ne brille pas par son charisme, Kemal Kilicdaroglu, le leader du CHP, le parti républicain du peuple , croit à ses chances. Et ce, d'autant plus que tout laisse à penser que les Kurdes du PKK (la troisième force aujourd'hui au Parlement) rejoindront massivement l'union des partis d'opposition, dans un scrutin qui s'apparente à un référendum contre Erdogan.
Ridha zaibi