L'Etat s'apprête à imposer aux producteurs d'électricité solaire une baisse des tarifs d'achat garantis par les pouvoirs publics. Un exemple qui montre combien il est compliqué, en France en particulier, d'instaurer un marché des énergies renouvelables libéralisé.
A l'instar de l'Espagne voilà quelques années, l'Etat français s'apprête à imposer aux producteurs d'électricité solaire une baisse des tarifs d'achat de leurs électrons, octroyés entre 2006 et 2010 et aujourd'hui jugés bien trop généreux. Vigoureusement contestée par la filière, cette mesure emblématique atteste de la volonté des pouvoirs publics de rationaliser la charge de soutien public aux énergies renouvelables , qui culmine aujourd'hui à 5,8 milliards d'euros.
L'exercice est très délicat car si, pour ces contrats solaires, l'Etat peut se prévaloir de corriger des « rémunérations excessives » versées au détriment du contribuable, il ne peut pas fermer le robinet des autres appels d'offres publics au risque d'enrayer la dynamique de croissance des énergies vertes. Car à ce jour, et en dépit des baisses de coûts drastiques observés ces dernières années dans le solaire et l'éolien, les appels de puissance lancés par l'Etat et ses tarifs garantis aux producteurs renouvelables pendant parfois vingt ans restent le principal canal de développement de centrales renouvelables.(عنوان البريد الإلكتروني هذا محمي من روبوتات السبام. يجب عليك تفعيل الجافاسكربت لرؤيته.)