La première évaluation des risques financiers dus au changement climatique réalisée par la Banque de France a permis d'identifier l'ampleur du manque de données nécessaires à la lutte contre le réchauffement. Sans ces informations, difficile de fixer des objectifs et des trajectoires sérieuses.
Il y a quelques semaines, la Banque de France et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont réalisé une première mondiale en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Les superviseurs ont bouclé le premier stress test climatique de l'histoire. Un vrai succès pour ces institutions, qui veulent s'imposer comme figures de proue sur la question environnementale, un sujet qui ne cesse de prendre de l'ampleur à mesure que les conséquences du réchauffement climatique deviennent de plus en plus tangibles.
Pour autant, les résultats ne font pas l'unanimité. « La faiblesse des niveaux d'exposition des portefeuilles de crédit des banques laisse dubitatifs », lâche un acteur du secteur financier engagé sur le climat. Les analystes de l'agence de notation Fitch Rating sont également prudents face à ces résultats étant donné que « les banques ont des trous dans leur rapport d'exposition et ont récolté très peu d'informations granulaires de la part de leurs clients ».(Ridha zaibi)