La séance d’ouverture de la 6ème édition du forum international de la santé numérique de Réalités s’est déroulée le vendredi 22 octobre à l’hôtel Al Hambra Hammamet, en présence de plusieurs responsables du secteur de la santé, d’entreprises spécialisées dans la santé numérique et de médias.
Organisé par le Forum international de Réalités et la Société tunisienne de télémédecine et e-santé, ce forum a eu pour thème principal “Santé numérique et intelligence artificielle en temps de crise sanitaire”. Une occasion de faire intervenir plusieurs experts internationaux afin de faire évoluer la situation du secteur de la santé en Tunisie.
Lors de son allocution de bienvenue, Taïeb Zahar, président du Forum international de Réalités a indiqué que cette nouvelle édition se déroulait dans un contexte d’une pandémie qui sévit dans tous les pays du monde et que malgré tout, cela n’aura pas découragé la tenue de cet événement devenu une tradition. Il a exprimé à cette occasion, sa reconnaissance et son remerciement à tous les organisateurs, partenaires et responsables présents, afin que ce forum continue à être un espace de dialogue et d’’échanges fructueux et surtout, «Un laboratoire d’idées visant à affiner les stratégies de développement du secteur de la santé numérique et faire le point sur l’état d’avancement du projet de santé numérique en numérique pour en faire un défi sociétal et un engagement».
Selon-lui, l’engagement de Réalités et l’intérêt qu’elle porte aux questions de la santé n’est plus à démontrer. « Depuis des années, nous n’avons pas cessé d’aborder les problématiques qui se posent dans ce domaine et les thématiques les plus adéquates et innovantes en matière de politique de santé en Tunisie […]. L’organisation de ces forums nous a permit de conclure notamment avec les nouvelles solutions informatiques qui ne cessent de modifier et d’impacter notre manière de vivre que l’avenir de la santé ne peut être que numérique. Raison pour laquelle, nous avons toujours faits en sorte de rassembler dans l’enceinte du forum, le maximum d’intervenants et de représentants du secteur pour réfléchir ensembles sur l’avenir et le présent de la santé numérique en Tunisie » a-t-il déclaré.
Il également exprimé à cette occasion, ses félicitations au ministre de la santé, Ali Mrabet en rappelant que les défis qui ce nouveau gouvernement a à relever et les difficultés qu’il a à aplanir sont importants en raison du contexte socio-économique du pays. Il a précisé dans ce sens : « Parmi ces défis, la réforme du secteur de la santé, inscrite au fronton des priorités que la Cheffe du gouvernement a fixé pour son équipe. En Tunisie, nous avons très tôt pris conscience, que la digitalisation du secteur de la santé représente l’un des piliers majeurs qui peut amener à la réforme du système de la santé du pays, réaliser la démocratie sanitaire, lutter contre les inégalités régionales et sociales, améliorer la qualité des services de soins, chose qui aurait un impact sur la promotion de l’export des services de santé et qui permettrait de renforcer la position de la Tunisie en tant que destination phare du tourisme médical pouvant jouer le rôle de hub maghrébin, voire africain de santé numérique ! ».
Aziz El Materi, Président de la Société Tunisienne de Télémédecine et eSanté, a quant à lui souligné, que cet événement a la particularité de se dérouler deux ans après le début de la pandémie de Covid-19 qui a secoué tous les systèmes sanitaires dans le monde et particulièrement, notre région qui est chroniquement sous-médicalisée a été obligée à accélérer le recours à la santé numérique et particulièrement à la télémédecine. « Depuis 2016, date du début du forum, la situation de la santé numérique et de la télémédecine donnaient les prémisses d’une bonne évolution en Tunisie en raison d’une part, de l’engagement de l’Etat depuis plusieurs années dans la mise en place d’un système d’information sanitaire dans une quinzaine d’hôpitaux publics et la promulgation d’une loi en 2018, sur la télémédecine. Les besoins inhérents dus à l’étendue de la pandémie et aux aléas politiques et la lourdeur administratives n’ont pas permit la réalisation de tous les projets, y compris la parution du texte d’application.» a-t-il ajouté, avant de conclure « Nous espérons que la mise en place d’un nouveau gouvernement donnera une impulsion à tous les projets en attente. Par ailleurs, profitons de la participation d’intervenants européens, maghrébins, africains et du Moyen-Orient qui débattront de la coopération sud-sud et nord-sud».