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Coronavirus : les chiffres qui inquiètent les autorités françaises

Depuis fin juillet, la France voit le nombre de nouveaux cas de Covid-19 repartir nettement à la hausse, dépassant désormais les niveaux constatés à la fin du confinement. Les différents indicateurs ravivent le spectre d'une seconde vague, alors que la rentrée se profile

« Deux diagnostics de contamination chaque minute. » Une phrase choc pour résumer la situation. Elle a été prononcée par le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 12 août. La veille, le Premier ministre, Jean Castex, avait lancé un appel à la responsabilité, face à une « situation épidémiologique (qui) évolue dans le mauvais sens ».

Depuis fin juillet, la France est confrontée à une forte hausse des cas de Covid-19. Samedi dernier, elle a enregistré, en l'espace de 24 heures, plus de 3.300 nouveaux cas positifs. Un niveau inédit depuis la fin du confinement, qui ravive le spectre d'une deuxième vague épidémique, alors que la rentrée approche

Où en est-on de l'épidémie en France ? Réponse en quatre graphiques

Une dégradation constante

 L'ensemble des indicateurs continuent leur progression et la transmission du Sars-CoV-2 s'accentue. Dans son point hebdomadaire jeudi dernier, Santé publique France a décrit une « situation préoccupante » sur le front épidémiologique. Parmi les quatre indicateurs de référence pour le suivi de la progression du Covid-19, trois connaissent une nette dégradation depuis plusieurs semainesCoronavirus : le masque obligatoire en entreprise, y compris en open space

Tombé à un plus bas au cours de la première quinzaine de juin, le taux d'incidence, qui mesure le nombre de personnes infectées chaque semaine pour 100.000 habitants, est reparti à la hausse. De 4,4 contaminations pour 100.000, enregistrés entre le 8 et le 14 juin, il atteint désormais 24,3, soit bien au-dessus du seuil de vigilance, fixé à 10 pour 100.000. Ce chiffre est toutefois très éloigné de celui mesuré au plus fort de la première vague, début avril, où il dépassait 50 infections pour 100.000 habitants, selon les chiffres du ministère de la Santé.

Le taux de reproduction du virus - le R0, qui détermine le nombre moyen de personnes que peut contaminer un malade - est, quant à lui, passé, en l'espace de deux mois, de 0,77 à 1,33 (10 personnes malades peuvent en contaminer 13). Signe que l'épidémie progresse à nouveau sur le territoire. Le taux de positivité des tests est lui aussi de nouveau en augmentation, passé de 1,3 % à la mi-juin à 3 % actuellement. Il reste toutefois en deçà du seuil de vigilance, fixé à 5 %.

Autre motif d'inquiétude, la progression du nombre de nouveaux cas est désormais plus importante que la hausse du nombre de tests. Au cours de la semaine du 3 au 9 août, le nombre de contaminations a ainsi bondi de 40 %, passant de 8.387 à 11.736, alors même que le nombre total de tests effectués n'avait grimpé dans le même temps que de 3,6 %.

 

La carte de France de nouveau orange, voire rouge

Cette dégradation ne s'est pas faite de manière homogène sur l'ensemble du territoire. A la date du 15 août, une quarantaine de départements de France métropolitaine et d'Outre-mer conservaient un taux d'incidence inférieur au seuil de vigilance. Mais la majorité de la carte avait déjà commencé à virer à l'orange : 56 départements et territoires dépassaient le seuil de 10 nouvelles infections hebdomadaires pour 100.000 habitants.

Cinq autres avaient d'ores et déjà franchi le seuil d'alerte de 50 cas pour 100.000 : Paris, les Bouches-du-Rhône, le Val de Marne, la Sarthe et la Guyane - celle-ci connaissant toutefois une amélioration de sa situation épidémiologique.

Depuis le 14 août, les deux premiers ont même été classés, par décret, « zone active de circulation du virus », ouvrant aux préfets la possibilité d'ordonner la fermeture de certains lieux. Dans le cas de Paris, une partie de la hausse peut être imputée aux tests réalisés au sein des aéroports d'Île-de-France pour les voyageurs en provenance de zones à risque, enregistrés par défaut au sein de la capitale

 

 

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